Plan de mobilité : quel impact sur ma voiture ?
Face à l’urgence climatique, la Belgique, comme de nombreux autres pays européens, repense sa notion de la mobilité en donnant la priorité aux deux roues, aux piétons et aux transports publics.
Revoir la mobilité pour favoriser un avenir durable
L’Europe et son programme climatique
Pendant des décennies, notre société a placé la voiture au centre de la mobilité. Elle a été l’élément central de la réflexion des espaces et des structures routières qui nous entourent. Avec pour conséquence une augmentation croissante de véhicules sur nos routes et dans nos villes et un environnement urbain de plus en plus pollué.
Afin d’inverser la tendance et pour être en accord avec le programme climatique européen, les différents pays de l’Union Européenne tirent aujourd’hui les enseignements du passé. À coups de gros budget, ils mettent en place toute une série de mesures visant à réduire les émissions de CO2 et particules dans l’atmosphère.
Quel impact sur la Belgique et sa mobilité ?
En Belgique, afin de s’adapter à cette vision climatique européenne, les régions mais aussi les villes et communes belges travaillent à la mise en place d’actions destinées à favoriser la mobilité douce.
C’est dans cette optique que la Wallonie a adopté un décret « circulation » ou « zone de basses émissions » qui prévoit d’interdire progressivement la circulation des véhicules les plus polluants. C’est dans cette optique également que des grandes villes telles que Bruxelles ou Anvers mettent désormais en place des plans mobilité qui entraînent un changement profond de nos habitudes en matière de mobilité.
La Wallonie et son décret circulation ou zone de basses émissions
En 2019, la Wallonie a adopté un nouveau décret « circulation » ou « zone de basses émissions ». L’objectif ? Réduire la pollution atmosphérique et ses impacts sur notre santé en modifiant notre vision de la mobilité.
Que prévoit le décret circulation en Wallonie ?
À l’origine, ce décret prévoit deux grands volets :
- Le premier s’adresse aux villes et communes wallonnes en leur offrant la possibilité de mettre en place une zone de basses émissions.
- Le second, quant à lui, prévoit d’interdire progressivement la circulation des véhicules les plus polluants sur tout le territoire de la Région wallonne.
Si le second volet démarrera à partir du 1er janvier 2025, la mise en œuvre du premier volet prend en revanche plus de temps puisqu’aucune ville et commune de Wallonie n’a actuellement mis en place cette mesure. Contrairement à des villes comme Bruxelles, Gand ou Anvers où les LEZ (Low Emission Zone) sont déjà d’application, les projets de zones basses émissions en Wallonie sont toujours en suspens. Plusieurs projets à l’étude pour des villes comme Namur, Liège et Charleroi sont jusqu’à présent restés sans suite.
Interdiction des véhicules polluants : quels véhicules en ville en Wallonie à partir de 2025 ?
La mesure d’interdire les véhicules les plus polluants des villes wallonnes débutera quant à elle au 1er janvier 2025. Elle ne concerna que les voitures de catégorie M1, c’est-à-dire les véhicules dédiés au transport de passagers et comportant 8 places assises maximum (outre le siège conducteur). Pour savoir dans quelle catégorie votre véhicule se situe, consultez votre certificat d’immatriculation (encart B).
L’interdiction des véhicules de catégorie M1 sera divisée en 4 étapes, entre 2025 et 2030 :
- 1er janvier 2025 : concerne les voitures de cat M1 sans Euronorme, Euronorme 1, 2 et 3 (fabriqués entre le 01/07/1992 et 31/12/2005)
- 1er janvier 2026 : concerne les voitures de cat M1 Euronorme 4 (fabriqués entre le 01/01/2006 et 31/12/2010)
- 1er janvier 2028 : concerne les voitures de cat M1 Diesel Euronorme 5 (fabriqués entre le 01/01/2011 et 31/08/2015)
- 1er janvier 2030 : concerne les voitures de cat M1 Diesel Euronorme 6 (fabriqués entre le 01/09/2015 et 31/08/2019)
Dérogations possibles
Il existe une liste de cas spécifiques pouvant demander une dérogation face à l’interdiction progressive de circuler sur l’ensemble du territoire wallon. Celle-ci peut être consultée sur le site Wallonie.be.
Les plans de mobilité ailleurs en Belgique
Si la Wallonie traine un peu dans la mise en œuvre des plans de mobilité, de grandes villes belges du Nord du pays ont quant à elle une longueur d’avance et ont déjà mis en place leur propre plan de mobilité communal avec des zones de basse émission dans les hyper centres. Des budgets conséquents sont dégagés et répartis sur une dizaine d’années pour permettre aux différentes entités d’appliquer leur propre plan communal en harmonie avec les enveloppes financières.
- Bruxelles : le plan Good Move 2020-2030
- Anvers : slim naar Antwerpen
- Gand : principe STOP avec quatre priorités décroissantes : Stappen (piétons), Trappen (cyclistes), Openbar vervoer (transports publics), Privévervoer (véhicules privés) avec des LEZ.
Afin d’être certain que votre véhicule puisse rouler dans ces villes, consultez les sites de référence en la matière si vous devez vous rendre à Bruxelles, Gand ou Anvers.
Quelle alternative au moteur thermique ?
La fin des moteurs thermiques étant maintenant clairement programmée, la question peut se poser. Et la réponse semble évidente. Avec l’augmentation des modèles disponibles, leur faible consommation en énergie fossile et la démocratisation de leurs prix, les voitures à moteur hybride sont une solution intéressante en matière de déplacements urbains.
Pourquoi choisir une voiture à moteur hybride ?
L’apparition des zones basses émissions dans nos villes a déjà quelque peu modifié le mode consommation de certains conducteurs. C’est dans cette logique que les véhicules hybrides sont d’une part de plus en plus populaires.
Hybride ou plug-in hybride : que choisir ?
On retrouve deux types de moteurs hybrides sur le marché. Les plug-in (ou rechargeables) et les hybrides classiques. Alors que les premiers peuvent se recharger via une borne électrique, les seconds n’en nécessitent aucune. La batterie se recharge automatiquement lors des phases de décélération et de freinage. Son avantage ? Un recyclage de l’énergie qui est lui totalement absent sur des véhicules à moteur thermiques.
Le plug-in hybride et ses faibles émissions de CO2
De par son système combiné, la consommation d’un véhicule hybride est moindre que celle d’une voiture à moteur thermique. Les hybrides rechargeables vous permettent même de rouler en mode zéro émission pendant quelques dizaines de kilomètres.
En sachant cela, si vous êtes un habitué des trajets citadins, le plug-in hybride est la solution aussi bien écologique qu’économique répondant aux nouvelles normes en matière de pollution et au plan de mobilité de votre commune.
Néanmoins, il est à noter que la performance écologique des voitures hybrides est étroitement liée à l’adoption de bonnes pratiques de recharge, ainsi qu’aux habitudes de déplacement et à la manière de conduire des utilisateurs.
Quel budget pour une voiture hybride ?
Depuis près de 25 ans, la marque japonaise Toyota est un précurseur en matière de véhicules roulant à l’énergie verte. Pour preuve, le premier modèle hybride à avoir été introduit dans sa gamme remonte à 2000. En 2023, la marque propose pas moins de 12 modèles équipés de moteurs hybrides classiques ou plug-in. Citadines compactes ou pas, familiales, elles contenteront tous les types de conducteurs et les besoins de chacun.
Côté budget, comptez entre 17 000€ et 30 000€ suivant le type de voiture vers lequel vous vous dirigez. Comparable à celui d’une voiture à moteur thermique, ce budget-là revêt une empreinte écologique nettement réduite !
Vers la mobilité de demain
Nous l’avons vu, le nouveau paysage automobile passera par un changement de nos habitudes en matière de mobilité et de déplacements urbains. La tendance actuelle penche vers des véhicules verts sans ou avec très peu d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. Parmi les choix à disposition de l’utilisateur, les voitures à moteur hybrides représentent la meilleure option.